Barbara Laborde venue en renfort parler du film...

Barbara Laborde venue en renfort parler du film...
... de Jacques Becker sur Casque d'or

Au Club, quand Liesel et Elodie racontent...

Au Club, quand Liesel et Elodie racontent...
... Casque d'Or, les Apaches du Paris de la Belle Epoque.

Il reste donc tout l'été à Liesel et Elodie...

Il reste donc tout l'été à Liesel et Elodie...
... pour terminer leur roman. A suivre !

Bienvenue à la Bellevilloise avec Liesel Schiffer et Elodie Scée...

De février à juin 2010, Liesel Schiffer et Elodie Scée sont en résidence d'écriture à la Bellevilloise.

jeudi 29 avril 2010

Prochaine rencontre , le 22 mai... cette fois-ci autour de Casque d'Or

Après Louise Michel l'anarchiste exaltée, c'est autour de Casque d'Or, la prostituée parisienne de la Belle Epoque, que Liesel et Elodie vous proposent une rencontre, le samedi 22 mai à 16 heures.
Barbara Laborde, spécialiste du cinéma, présentera, avant sa projection, le film de Jacques Becker, tourné en 1952 avec Simone Signoret et la comédienne Géraldine Szajman fera revivre l'héroïne par la lecture d'extraits de ses mémoires parues dans la revue “Fin de siècle” en 1902.
Bien sûr, le matin, dès 10 heures, Liesel et Elodie vous accueilleront sur la mezzanine de la Halle aux Oliviers pour leur désormais traditionnel atelier d'écriture qui tournera, cette fois-ci, autour de la littérature populaire et du polar... Elles vous attendent déjà, venez nombreux !

mardi 13 avril 2010

Pour prolonger la réflexion de notre intervention du 10 avril, quelques lectures…

Sur Louise Michel :
- “Mémoires”, Louise Michel, La Découverte, Paris, 2002.
- “La vierge rouge, biographie de Louise Michel”, Xavière Gauthier, Les Editions de Paris Max Chaleil, Paris, 2005.
- “Mémoires d’un communard”, Gaston Da Costa, Larousse, Paris, 2009.
- “Les aventures de ma vie”, Hubert de Rochefort, Mercure de France, collection “le Temps retrouvé”, Paris, 2005.
- “Le roman de Rossel”, Christian Liger, Robert Laffont, Paris, 1998.
- “Regard d’un Parisien sur la Commune”, photographies inédites de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, Jean Baronnet, Gallimard, Paris Bibliothèques, Paris, 2006.
- le DVD sur “Louise Michel, la révolutionnaire rêvée”, par Xavière Gauthier et Véronique Fau-Vincenti, Regards (www.regards.fr)
- le musée de l’Histoire Vivante, à Montreuil, où sont conservées des archives concernant Louise Michel : www.museehistoirevivante.com
Et en ce moment à l’affiche au cinéma “Louise Michel, la rebelle”, de Solveig Anspach, avec Sylvie Testud, Nathalie Boutefeu et Bernard Blancan.

et sur l’Utopie :
- “L’utopie”, Thomas More, Librio Philosophie, Paris, 2003.
- “La cité du soleil”, Tommaso Campanella, Droz, Paris, 1990.
- “Changer le monde sans prendre le pouvoir”, John Holloway, Syllepse eds. 2008.
- “Misère de l’historicisme”, Karl Popper, Plon, Paris, 1956.
- “L’utopie, textes choisis et présentés”, Frédéric Rouvillois, Flammarion, Paris, 1999.
- “Dictionnaire des utopies”, Michèle Riot-Sarcey, Thomas Bouchet et Antoine Picon, Larousse, Paris, 2002.
- Le réel de l’utopie, essai sur le politique au XIXème siècle”, Michèle Riot-Sarcey, Bibliothèque Albin Michel Histoire, Paris, 1998.
- “Utopie, la quête de la société idéale en Occident” sous la direction de Lyman Tower Sargent et de Roland Schaer, Bibliothèque Nationale de France-Fayard, Paris, 2001.
- “Ces immigrés qui ont fait la France”, Dimitri Casali et Liesel Schiffer, Aubanel, Paris, 2007 (le chapitre concernant le saint-simonien Ismaël Urbain)

A noter l’intéressant site sur le familistère de Jean-Baptiste Bodin à Guise, dont l’expérience continue, sous diverses formes : www.familistere.com

vendredi 9 avril 2010

Demain samedi 10 avril, rendez-vous autour de Louise Michel et l'utopie

N'oubliez pas le matin, sur la mezzanine de la halle aux Oliviers à 10 heures, Elodie et Liesel vous attendent pour l'atelier d'écriture... et l'après-midi, à 16 heures, dans le forum se tiendra le café littéraire consacré à Louise Michel et à l'utopie avec Jean-Michel Couvreur, professeur de philosophie.
Venez nombreux ! Entrée libre au 19 rue Boyer.
La vidéo de l'atelier de février par Frank Mukasa accessible sur le site www.lieselschiffer.fr à la rubrique "Vidéo" ou ici :
http://www.lieselschiffer.fr/video/la-bellevilloise/

mardi 6 avril 2010

Venez rencontrer Liesel et Elodie jeudi 8 avril...

... sur la mezzanine de la halle aux Oliviers. Les deux écrivaines y accueilleront, autour d'un verre à partir de 19 heures, tous ceux qu'intéresse leur résidence d'écriture.
Et deux jours après, le samedi 10, elles "hanteront" encore le lieu, avec Zoxea leur désormais fidèle accompagnateur; le matin dès 10 heures pour un atelier d'écriture autour du thème de l'utopie, l'après-midi au forum à 16 heures pour parler de Louise Michel, l'insoumise de la Commune et de l'utopie encore avec Jean-Michel Couvreur, professeur de philosophie.
Le 8 ou le 10 ou le 8 ET le 10, vous serez les bienvenus !
Et vous pouvez aussi regarder le teaser de notre première intervention de février :
http://www.lieselschiffer.fr/video/la-bellevilloise/

vendredi 2 avril 2010

Dans la peau d’un Bellevillois d’aujourd’hui, par Liesel

J’adore découvrir les nouveaux quartiers de Paris au fil de mes boulots. Ces six derniers mois, je les ai passés le long du canal Saint-Martin, ce coin si vivant du bord de la Seine dans la vieille capitale. Ça me fait un peu penser à Gand, la seule autre ville que je connaisse en Europe. J’ai un ami d’enfance, Adama, qui y travaille depuis cinq ans. Sur le canal, je fus d’abord dans un petit café-resto où je faisais un peu tout : le service en cas d’affluence, la plonge, le ménage après que Pablo, le patron, ait baissé le rideau de fer.
Plus tard, Selimou m’avait dégoté ce super plan dans ce restaurant à la mode. Tous les jeunes qui y vont dîner parlent d’un film célèbre qui y a été tourné il y a longtemps, par une super jolie actrice, paraît-il, avec un nom qui se termine en “i” et qui disait une phrase que tous répètent en rigolant : « Atmosphère, atmosphère, est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ?” Moi je ne trouve pas ça spécialement drôle. De toute façon je ne connais pas le cinéma français, ni le cinéma en général. A Dakar, je suis passé souvent devant le Cinéma central sans jamais y entrer. C’est encore Selimou donc, mon copain du foyer de la rue des Amandiers, un ami, un vrai, de ceux qui vous prêtent un billet de 20 euros les mois de dèche ou vous passe son portable pour un appel urgent au pays. Selimou, c’est un “bandit” comme disait sa mère; il parle à n’importe qui et tout le monde le trouve “charmant”, même les Françaises aux cheveux longs qui sentent si bon mais ont toujours l’air pressé. C’est lui aussi qui trouve toujours des plans pour aller en boîte sans que ça pose trop de problème – ce malin parvient chaque fois à persuader une fille à l’entrée de convaincre le vigile qu’elle est avec nous et ça marche ! – . C’est lui aussi qui déniche les bonnes associations pour suivre des cours de français. Donc, l’autre soir, après la prière, Selimou m’a dit de passer de sa part voir le cuistot de la Bellevilloise, un endroit particulier où on trouve à la fois un resto, des concerts, des bals, tout un tas d’évènements différents, et même, paraît-il, des femmes qui se déshabillent et qui font des numéros avec du feu. Encore plus extraordinaire que mon petit resto pour ceux qui disent “Atmosphère, atmosphère !” C’est pour ça que me voici à descendre à la station Gambetta. Je suis toutes les instructions de Selimou : je me dirige vers le théâtre de la Colline, c’est facile, c’est marqué sur une pancarte. Le théâtre de la Colline... Ce que j’aime bien, à Paris, surtout dans ce quartier du 20ème arrondissement, c’est qu’on marche sur du béton toute la journée avec les feux rouges à la place des étoiles pour éclairer la nuit mais les rues portent des noms de campagne : rue des Prairies, rue des Cascades, théâtre de la Colline.
Je monte la rue de la Bidassoa, à la pente un peu raide, j’évite la rue d’Annam à droite et continue directement. Sur la gauche, des jeunes attendent devant un grand bâtiment en briques rouges qui me rappelle mon lycée. Ils ont l’air un peu moroses avec leurs sacs en bandoulières et leurs i-pod aux oreilles. Moi, j’aimais bien l’école, mais mon père n’a pas voulu que je continue trop longtemps. Il fallait l’aider à nourrir toute la famille. Je suis l’aîné de cinq, tout de même. Sur le trottoir, s’alignent des petites maisons comme à la campagne, avec des courettes et de minces portails de fer. Ça me rappelle cet endroit où j’étais allé faire les vendanges à l’est de la France, l’année de mon arrivée ici. J’avais bien aimé sauf qu’il y avait des chiens partout qui ne laissaient personne entrer dans les maisons. Et en France, un chien, c’est presque comme un homme, tu n’y touches pas ! Il y a même des vieilles dames et aussi des moins vieilles qui leur parlent dans la rue comme à un enfant. Pareil pour les chats. C’est étonnant.
Une grande porte marron m’annonce la Bellevilloise avec des affiches dessus tel que me l’a décrit Selimou. Une fois le seuil franchi, je tombe sur une cour avec des palmiers en pots. J’aime bien, ça me rappelle l’Afrique. Deux types enroulés dans des tabliers s’activent à ranger les poubelles. Un troisième, jeune, les cheveux retenus en queue-de-cheval, m’interroge : “C’est à quel sujet ? Nous ouvrons à 11 heures seulement.” Je réponds que j’ai rendez-vous avec le chef cuistot pour un travail. La mine un peu blasée, il m’indique une petite porte à l’extérieur du bâtiment, plus loin avant un escalier qui monte dans ce qui me semble être le vide… Me voici dans une sorte de grand hangar entreposé de tables avec plein de prospectus, une autre porte indique les cuisines, je la pousse et descends quelques marches. Un grand gaillard blond m’accueille tout de suite d’un ton jovial avant même que j’ai ouvert la bouche : “C’est toi Mamadou Dansaka ? Je t’attendais. C’est pour la place de plongeur ? – Oui ! Bonjour monsieur ! – Salut et bienvenu chez nous. Alors, parlons tout de suite de ce qui fâche, rit-il en me regardant droit dans les yeux, tu es en règle pour les papiers, bien sûr ?” Toujours la même question, mais depuis le temps, je connais le moyen d’esquiver.